24/10/14 : ENTRETIEN AVEC JACKY SIBILLI

Publié le par Jean Jacques ANGLADE

       24/10/14 :  ENTRETIEN AVEC JACKY SIBILLI

PRESENTATION :

Jacky SIBILLI a été longtemps l’un des journalistes du PROVENCAL notamment sur SALON DE PROVENCE ville dont il a été l’adjoint aux sport de 2001 à 2014.

Il est le beau-père de Jean-Claude BAGOT, ancien cycliste professionnel vainqueur entre autres de l’étape du MONT FARON lors de sa première saison « pro » et le grand père de Yoann BAGOT, actuellement « PRO » dans l’équipe COFIDIS.

J.S : Puisque nous en sommes au PARTI DANS RIRE, il y a un adage qui dit « chassez le naturel il revient au galop » j’ai l’impression que pour Jean Jacques ANGLADE ce serait plutôt « chassez le naturel, il revient à vélo »

J-J.A : Réellement le vélo est une passion. J’ai appris à faire du vélo, je devais avoir 3 ans ; j’ai commencé à monter des côtes à l’âge de 4/5ans sur un vélo de « bonne sœur », qui était deux fois plus lourd que les vélos de course actuels.

J’ai "couru" à peu prés sans interruption de 1964 à 2006.

Pendant près de 10 ans je n’ai plus pu faire de vélo en groupe à cause d’un accident, et récemment, comme je l’ai indiqué dans un des articles du journal, grâce à Nono COUPRY et un certain nombre de copains qui m’ont aidé, j’ai repris le vélo en groupe et la compétition cette année.

Comme le dit mon épouse, je suis de bien meilleure humeur quand je pédale….

J.S : Quand on m’a parlé du retour de Jean Jacques, je me suis dis que peut être c’est un retour politique, car il a quand même un passé conséquent à ce niveau là, et il a fait de Vitrolles la ville moderne que l’on connaît, mais non c’est plutôt resté au niveau sport alors ?

J-J.A : Non.

Je reste militant politique.

J’ai annoncé, dès 1995, quand j’avais battu Monsieur MEGRET et qu’ensuite l’élection a été cassée et que 2 ans après Madame MEGRET a été élue, que ce serait ma dernière candidature à un mandat politique.

Je m’y suis tenu car il y a une vie après la politique, mais je reste militant politique : dans les associations mais également au sein du Parti Socialiste et je soutiens, même si parfois il m’arrive d’être en désaccord, mais c’est ça les amis, l’équipe actuellement en place à Vitrolles menée par Loïc GACHON.

Je suis membre des organismes dirigeants du Parti Socialiste à Vitrolles....

Il n'y a ni départ ni retour, simplement une étape dans ma vie et mes activités.

J.S : D’après ce que j’ai cru comprendre vous avez quand même énormément d’activités sur Vitrolles : dans le vélo (évidemment), dans le sport (bien entendu), mais également dans des tas d’associations.

J-J.A : j’ai eu des opportunités ; vous savez il y a plein de trains qui passent, et il y en a certains dans lesquels on pense à monter et d’autres dans lesquels on ne monte pas.

Il y a une part de hasard dans cela.

J’ai eu des opportunités, à vélo et c’est une passion depuis toujours (je suis dirigeant et entraîneur à vélo depuis 1974 à Vitrolles donc ça ne date pas d’hier) …

Mais en dehors de cela je milite au sein de ROTARY CLUB VITROLLES ETANG où nous organisons des activités, et pas seulement sportives, toujours au profit de causes humanitaires.

Je milite dans les AMAP, même si je ne suis plus membre directement de l’AMAP à Vitrolles.

Je milite dans des associations de maintien de l’agriculture paysanne, comme "TERRE DE LIENS".

Je milite dans plusieurs associations, notamment l’association que j’ai créée en 1976, pas hier, qui s’appelle L’ETANG, qui a notamment comme cheval de bataille la liaison par chemin de fer entre Vitrolles et Aix en Provence après qu’on ait obtenu la liaison Vitrolles/Marseille, et qui a également fait des observations au niveau du Plan Local d’Urbanisme pour transformer des secteurs constructibles en zone agricole.

J.S : Et moi, passionné de vélo et en ce qui concerne tout ce qui s’est fait niveau vélo à Vitrolles, j’aurai rêvé de voir Maître ANGLADE au niveau du Comité de Provence de Cyclisme.

J-J.A : C’est une question que je me suis posée il y a quelques années, mais il faut savoir que mon 1er Président était QUENIN Etienne qui a été ensuite, l’année où j’ai commencé les compétitions en 1965/1966, élu Président Régional de la FFC et il l’est resté pendant une vingtaine d’années.

Ca fait maintenant un peu plus de 20 ans maintenant que Michel BERGEAT est Président. Ce furent et ce sont d'excellents Présidents.

Mais c’est la même chose qu’au niveau du Parti Socialiste:

je n’ai jamais voulu être dans les organes dirigeants nationaux pour deux raisons:

- La première est que le dimanche je faisais des courses de vélo, c’était ma passion et ça le reste ; c’est en quelque sorte mon défoulement ; or les réunions PS se tenaient essentiellement le week-end.

- La deuxième est que pendant plusieurs années, de l’âge de 25 à 29 ans, j’étais dirigeant international, vice-président puis président de la principale organisation de jeunes européens, « LA JEUNESSE EUROPEENNE FEDERALISTE ».

J’étais 3 ou 4 jours par semaine un peu partout en EUROPE, et j’emmenais mon vélo dans la voiture.

Je faisais toujours, entre deux réunions politiques, un tour de vélo.

Je n’ai pas vu grandir mes "grands enfants", François-Régis, Nathalie et Jean Claude; je n’ai pas beaucoup vu grandir les deux filles, Valentine et Mélissa, que nous avons avec Sophie.

Je vois grandir nos petits enfants et on consacre plus de temps ensemble.

Mais en tout cas, je n’étais pas du genre comme on dit à « monter à Paris» car le week-end pour moi, c’était le sport.

J.S : Moi j’ai connu Vitrolles avant Jean Jacques ANGLADE parce que j’y venais en tant que journaliste sportif et j’ai vécu des grands matches de football, à l’époque de Monsieur PIOT notamment, j’ai vécu un Championnat de FRANCE d’Athlétisme et Militaire qui m’avait énormément marqué.

A l’époque je me souviens d’une ville très dynamique au niveau du sport.

Un dynamisme qui s’est confirmé et s’est accentué avec Jean Jacques ANGLADE et puis derrière j’ai eu l’impression, sans vivre dans Vitrolles même, qu’il était tombé une chape de plomb sur cette ville et aujourd’hui j’ai l’impression que cette chape de plomb s’est effritée et qu’on repart sur d’autres motivations au niveau du sport.

J-J.A : C’est exact.

Mais LE PARTI DANS RIRE ne parle que du positif.

Ceci dit, contrairement à d’autres villes passées au Front National, à Vitrolles les associations ont perduré, ont tenu le coup, quelle que soit la direction de la Municipalité et je crois que c’est ce qui a permis à la Ville de se redresser et également de " changer de cap" en 2002.

Les associations sportives ont été amenées à exploser car on leur a imposé de se séparer les unes des autres.

VITROLLES SPORT a été dissout et chaque section de VITROLLES SPORT a été obligée de monter sa propre association.

On a réduit la coopération entre les différentes sections et différentes associations, mais ceci est resté.

Donc aujourd’hui, dans le triathlon c’est vrai, mais aussi dans le BMX, mais aussi LE TIR A LA CIBLE, l'HALTEROPHILIE et d'autres sports, nous sommes parmi les meilleurs clubs de France.

Au niveau du cyclisme traditionnel, nous sommes un club formateur ; par exemple, comme je l’ai indiqué, le jeune Anthony MALDONADO a été formé à Vitrolles et son jeune frère, Dylan, est parmi les meilleurs juniors cette année dans toutes les disciplines cyclistes.

Il fait ses classes et court toujours au sein de notre Club, il est à Vitrolles.

Et Anthony MALDONADO, formé à VITROLLES, a monté les échelons à l’AVCA et passe professionnel cette année dans l’équipe AUBERVILLIERS BIG MAT MATERIAUX. (VOIR ARTICLE DANS LE JOURNAL LA PROVENCE DE CE JOUR°

Nous sommes donc des club formateurs, dans certains sports, des clubs de haut niveau dans d’autres sports et c’est vrai que l’élan reprend.

Maintenant nous n’en sommes pas au niveau qui était le nôtre lorsque nous étions la ville la plus sportive de France en 1993, avec notamment un équipe L’OM VITROLLES HANDBALL qui était championne d’Europe et l’équipe de football de l’ESV qui était en seizième de finale de coupe de FRANCE et qui avait battu Nantes, équipe professionnelle de première division.

Le sport reste, avec un engouement réel et jamais démenti, et nous avons toujours, chaque année, des champions du monde à Vitrolles.

J.S : A une période où justement les sportifs sont devenus plus consommateurs qu’acteur du sport, comment expliquez-vous ce foisonnement que vous avez au niveau des clubs sportifs et des associations ?

J-J.A : il y a deux facteurs,…. il y a en beaucoup plus que cela, mais deux qui me paraissent être les plus importants.

-D’abord, on a toujours eu dans les associations des gens qui ne venaient que pour consommer et qui ne s'impliquaient pas dans l'à l’activité et l'organisation.

Moi-même, il y a des associations pour lesquels je suis simplement adhérent, par solidarité, d’autres où je suis seulement consommateur, par exemple à la Maison pour Tous dans la section "Œnologie" : je ne participe pas à la direction de la maison pour tous, je ne m’y investi pas ; il y a une excellente équipe, et....on ne peut pas tout faire.

Quand on a une équipe dirigeante qui participe et par exemple, comme c’est notre cas au vélo aujourd‘hui, dont le président participe aux compétitions du BMX en même temps qu'il est un très bon président, ça marche.

Moi je suis vice-président, je participe aux compétitions et je continue à entraîner les jeunes du Club le mercredi sur VTT et le cyclocross et le vendredi, sur le vélodrome.

Quand on a des gens qui s’impliquent, ils arrivent à mobiliser autour d’eux.

Mais on n’empêchera pas des gens d’être dans une association sportive uniquement pour être consommateur.

L’important c’est d’avoir une équipe dirigeante qui est capable de motiver.

Je prendrai un exemple : en 1999, notre club avait 10 adhérents.

Nous avions quitté, pour des raisons politiques, le club de Vitrolles.

Mon épouse, Sophie, était présidente des 2, 4, 13 roues de Vitrolles et nous avons organisé en trois étapes le Tour de Provence de Vitrolles, à Vitrolles en Luberon.

Nous avons eu 200 bénévoles, 3 médecins bénévoles, 3 ambulances dont 1 seule payante, et on a fait une course fabuleuse avec 240 coureurs au départ et à l’arrivée près de 200 coureurs.

Donc, cela veut dire que nous étions 10 membres du club et chacun d’entre nous en motivant les copains, et les copains des copains… nous avons réussi à avoir 200 bénévoles.

Pour le semi-marathon que nous Co- organisons avec le ROTARYVITROLLES ETANG le 15 Mars prochain, j’ai déjà 30 bénévoles inscrits et il nous en faudra au moins 100, je suis sur qu’on les aura.

J.S : En dehors de toutes ces activités et de toutes ces implications dans les différentes associations sportives et culturelles de Vitrolles, il y a aussi quelque chose de nouveau cette année : Jean Jacques ANGLADE est remonté sur le vélo pour se faire plaisir, et on sait très bien que pour se faire plaisir à vélo, on ne peut se faire plaisir que si on y consacre quand même pas mal de temps.

J-J.A : C’est comme je l’ai dit dans un article sur ma randonnée Vitrolles/Serre-Chevalier et mes treks à Serre-Chevalier : j’ai pu recommencer aussi pour des raisons familiales mais surtout par rapport à l’amélioration de mon état de santé, ma rééducation, et grâce aux nouvelles chaussures et nouvelles pédales qui m’ont été conseillées par Nono COUPRY.

J’ai pu recommencer à sortir en groupe ; j’aime bien sortir en groupe, j’aime bien me balader tout seul.

Quand je suis allé de Vitrolles à Serre-Chevalier, 277km, j’étais tout seul. De temps en temps j’avais un petit groupe.

La compétition m’a toujours motivé.

Et la compétition est d’abord contre moi c'est-à-dire que « qui tu dois battre aujourd’hui ? Jean Jacques ».

Le fait d’avoir repris la compétition, c’est vrai que cela me donne une motivation supplémentaire.

Je ne suis pas encore au niveau où j’étais il y a encore une dizaine d’année, puisque deux jours avant mon accident je gagnais bien à FOS SUR MER.

J’ai fait quelques compétitions sans être ridicule.

Je pense que je vais faire une saison 2015 pas ridicule non plus, j’espère bien décrocher une ou deux places de premier.

La devise des jeunes quand je les entraîne au niveau du club, ils le comprennent très bien, depuis toujours, sur des circuits fermés bien sûr : « Qui dois-je battre aujourd’hui ? Moi » et moi je dois progresser, donc j’ai repris au printemps,

J’ai progressé, je continue à le faire et je continue à progresser, c’est ce qui est important.

Cela ne veut pas dire que je battrai demain le record de France UFOLEP des 50 kms derrière moto que j’ai battu en 1996en 50 MN soit à 60 KM/H.

Mais je vais faire en 2015 mieux qu’en 2014.

J.S : Ce qui est extraordinaire c’est que quand on rend visite à Jean Jacques ANGLADE dans son cabinet d’avocat il y a des dossiers de tous les côtés, ce qui veut dire qu’il a un boulot énorme déjà professionnellement et quand on analyse tout ce qu’il fait en dehors, on se demande si dans ce cabinet on a un horaire, comme ailleurs, s’il y a 24 heures dans la journée ou si les journées sont plus longues pour avoir le temps de tout faire.

J-J.A : il y a une époque où je ne dormais que 5 à 6 heures par nuit.

Aujourd’hui je dors entre 6 et 7 heures donc j’ai fais des efforts pour me reposer davantage et au niveau professionnel nous avons une équipe vraiment du tonnerre qui s’étoffe, puisque nous sommes maintenant 4 avocats, Sophie et moi, Mehdi MEDJATI et son épouse Myriam, deux juristes, ma fille Nathalie et Christiane POIRIER qui a démarré au cabinet comme secrétaire et qui a passé ses diplômes pour être Clerc, et une secrétaire, Maëva MAURIN qui est en train de suivre la même formation.

En outre nous avons des stagiaires du tonnerre. Nous avons beaucoup de boulot, mais il y a une excellente ambiance et de la bonne humeur et donc on arrive à assurer car on se partage les tâches.

J’ai appris, ce que je ne savais pas faire il y a 40 ans, à déléguer.

J.S : Quand on discute et qu’on envisage l’avenir de certains copains qui se rapprochent lentement de l’âge de la retraite, …des fois on se fait du mauvais sang, on se dit:

« il est tellement impliqué dans son boulot que le jour où il sera à la retraite il va être perdu»

Mais là j’ai pas l’impression que Jean Jacques ANGLADE sera perdu le jour où il sera à la retraite de son rôle d’avocat car il a tellement d’activité à l’extérieur, qu’il aura toujours de quoi faire.

J-J.A : Je fréquente des amis qui sont retraités, qui parfois sont dirigeants et participent aux compétitions, par exemple à SENAS, l’autre jour j’ai rencontré un ancien qui était à l'ASPTT de MARSEILLE avec mois: MESAS.

Il court toujours en UFOLEP, il a 71 ou 72 ans, peut être plus, et il tient sa place dans ce cadre là, et il me dit « Moi à la retraite je ne m’ennuie pas ».

Je suis entouré de gens de ma génération qui sont à la retraite maintenant qui pour la plupart de s’ennuient pas, …. on a de l’activité et on y prend plaisir.

J.S : Pour conclure, au niveau de ces activités, Est-ce que ça vous laissera le temps cette année encore de refaire le cyclocross de Vitrolles ?

J-J.A : Le cyclocross de Vitrolles est programmé.

Il aura lieu le 21 Décembre ; c’est le grand prix » Pierre GHAZARIAN » pour qui j’ai un immense respect et qui un sponsor de tous les clubs de Vitrolles depuis toujours ; le circuit porte d’ailleurs son nom.

Ce sera le championnat des BOUCHES DU RHONE

Donc le 21 Décembre nous aurons le matin les jeunes jusqu’aux benjamins et l’après midi des minimes jusqu’aux professionnels s’ils nous font l’honneur de venir, en tout cas aux séniors et espoirs.

Il n’a pas eu lieu l’année dernière pour des raisons de règlementation, de modification du PLU et des raisons de budget, mais ce n’était que partie remise et nous avons augmenté la longueur du circuit.

Cette année je pense qu’il va être encore plus technique, plus délicat, plus rapide dans certaines portions et nous allons avoir un circuit de 2km ce qui est quand même pas mal.

J.S : Cela nous permettra de revoir pas mal de monde sur Vitrolles, mais en attendant tout ce qu’on peut souhaiter à Jean Jacques ANGLADE et tout son entourage c’est de voir Vitrolles continuer à progresser au niveau du sport, prendre maintenant le fil du club de Triathlon qui est quand même à l’heure actuelle, je pense le porte drapeau de la Ville et cela permet de penser aussi qu’on peut toujours rebondir même quand on a eu un passage difficile.

J-J.A :J’ai cité un proverbe qui est un adage, dit pour la première fois par le créateur du Judo :

« Pour un homme, ce qui compte ce n’est pas le nombre de ses chutes, mais c’est le nombre de fois où il se remet debout ».

Ce n’est pas de mémoire exactement la citation mais c’est l’idée.

Alors des gamelles, comme tout le monde, que ce soit à vélo ou des gamelles morales, amicales, quand on perd un être cher, familiales etc… on en prend toujours.

L’important est de se relever et de rester debout, même quand on a mal à la jambe ou qu’on a besoin d’une béquille pour marcher.

Rester debout dans sa tête.

CITATIONS DU JOUR A PROPOS DES « CELEBRITES » et autres « PERSONNALITES »

1)LE DERNIER CARRE

« Un alcoolonel d'infanterie tropicale

Frappé d'hémiplégie anale

S'écroule dans le tourniquet aux tickets

Bloquant à lui seul l'entrée d'une exposition coloniale

Ses dernières paroles:

Ils ne passeront pas.»

Jacques PREVERT.

2) LE GRAND HOMME:

Chez un tailleur de pierres

Où je l’ai rencontré,

Il faisait prendre ses mesures

Pour la postérité.

Jacques PREVERT PAROLES 1945

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